Orfèvrerie

L'orfèvrerie vient du latin auri et faber, ce qui veut dire «artisan de l'or». L'orfèvrerie sert à désigner le travail des métaux précieux.



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Orfèvrerie

Hanap représentant un pélican s'arrachant le cœur pour nourrir ses petits. Argent champlevé, émaillé et partiellement doré, France, première moitié du XIVe siècle.

L'orfèvrerie vient du latin auri et faber, ce qui veut dire «artisan de l'or». L'orfèvrerie sert à désigner le travail des métaux précieux. Cet art est habituellement rangé parmi les arts mineurs.

Tombe 43 provenant de la nécropole de Varna avec les plus vieux bijoux en or connu à ce jour. Musée archéologique de Varna

Dans l'Antiquité, et ce jusqu'à la fin du Moyen-Âge, l'orfèvrerie est inséparable de la richesse et de la monnaie : en effet, la richesse se calculait en poids de métal, et en cas de besoin, on n'hésitait pas à refondre une pièce d'orfèvrerie, tout comme les orfèvres fondaient des monnaies pour fabriquer leurs œuvres.

On considère le plus souvent que l'homme connaissait l'or dès le paléolithique. Cependant, il n'est presque pas travaillé : l'homme, à cette époque, ne connaît pas encore les techniques de fusion du métal, et se contente par conséquent de le sculpter.

L'orfèvrerie en elle-même est née durant le chalcolithique dans les Balkans. Les premiers objets sont décorés au repoussé. Il s'agit essentiellement de parures (colliers, bracelets, ... ). On trouve même des étuis phalliques en or... C'est aussi à cette époque qu'apparaissent clairement différentes classes sociales, dont certaines sont riches et d'autres nettement moins.

Voir aussi : Histoire de la Bulgarie

L'orfèvrerie en Asie Antérieure

Époque d'Uruk et de Djemdet Nasr (-3500 à -2800)

Premiers cylindres sceaux. La majorité sont en pierre, mais on en trouve en cuivre.

Les cités-états archaïques de Sumer : -2800 à -2400

L'orfèvrerie présente une grande richesse et un grand savoir technique. La couleur est omniprésente : on y trouve des incrustations de lapis lazuli, de cornaline, d'ivoire et de coquillages. Dans les fameuses tombes d'Ur, on trouve surtout des instruments de musiques d'une grande richesse, des armes, des bijoux et des objets décoratifs (boucs dressés, par exemple). À Mari, on trouve la représentation d'un aigle léontocéphale.

L'or utilisé durant cette période est de l'électrum, un alliage naturel d'or et d'argent.

Époque d'Akkad : 2400-2185 et néo-sumérienne : -2185 à -2016

On a retrouvé particulièrement peu d'objets d'orfèvrerie pour ces époque. Il faut observer les statues d'hommes et de femmes pour se rendre compte de l'existence de bijoux.

Dynasties amorites et babyloniennes : -2016 à -1595

Petits objets comme des statuettes d'adorants ou des bouquetins.

Formes plus rudes, tradition continuée.

L'art des phéniciens au IIe millénaire

technique idéale, motifs utilisés de manière décorative. Des objets trouvés à Byblos ainsi qu'à Ugarit nous montrent toute la richesse de cet art. On y trouve surtout des armes et de la vaisselle précieuse, le tout fréquemment destiné aux sanctuaires.

On citera essentiellement le trésor de Ziwiyé, qui se compose essentiellement de bijoux reprenant des motifs d'animaux et d'arbres sacrés, qui contrastent avec l'art militaire habituel.

Époque néobabylonienne : -625 à -539

Babylone a été pillée, rien n'a par conséquent été retrouvé

On citera essentiellement les trésors de l'Oxus et d'Hamadan. Il s'agit de bracelets et autres bijoux en or décorés d'animaux, et de vaisselle précieuse. L'art achéménide fait légèrement la synthèse de l'ensemble des influences d'Asie Antérieure.

Orfèvrerie de l'Égypte ancienne

La principale caractéristique de l'orfèvrerie égyptienne tout au long de son histoire, c'est l'importance de la couleur.

Dès la préhistoire Égyptienne, il existe des palettes à fards et autres objets découpées dans du schiste ou de l'ivoire et décorées de métaux.

Bijoux en or, cornaline et turquoise

Il reste particulièrement peu d'orfèvrerie à cause des pillages, mais on a retrouvé dans l'une des pyramides un coquillage en or. Les colliers sont particulièrement larges, à plusieurs rangs de perles en or, turquoise et cornaline.

L'orfèvrerie s'est énormément développée en occident au cours de la Renaissance carolingienne.

L'orfèvrerie s'est énormément développée en Europe aux XVIIe–XXe siècles. Des poinçons sur les objets en or, argent et platine permettent la majorité du temps d'en préciser la nature du métal, le titre, l'auteur, la date et le lieu de fabrication.

L'orfèvrerie fait appel à diverses techniques, parmi lesquelles la ciselure, l'estampage, la gravure, le poinçonné, le repercé ou découpage à jour et le repoussé.

Pour étudier l'orfèvrerie médiévale il faut avant tout remplacer cet art dans son contexte et le dépouiller de l'ensemble des notions et valeurs que lui a donné l'époque moderne.

En effet dès la fin du Moyen Age on observe une hégémonie progressive de la peinture, de la sculpture et de l'architecture sur les arts dits mineurs (orfèvrerie, céramique, verrerie, tapisserie, ébénisterie, etc) relégués insidieusement au rang d'artisanat. Le développement des Académies, au XVIIèmesiècle, puis celui du discours critique, au XVIIIème, renforcent une évolution qui conduit à la naissance du terme «Beaux-Arts». Il faut attendre les années 1880, pour que leurs prérogatives se trouvent contestées. Or ces classements, basés sur des valeurs artistiques de l'époque moderne, ne prennent pas en compte celles de l'époque médiévale. Le panneau peint encadré fait à tel point partie de notre conception de l'art que nous avons tendance à oublier que cela ne fut pas forcément le cas. Au Moyen Age il se faisait rare, et une nette prédilection était donnée à d'autres supports comme surtout l'orfèvrerie. Comme le fait remarquer F. Souchal en 1966 «L'orfèvrerie n'est pas au Moyen Age un art mineur mais une des expressions artistiques principales de cette époque» (F. SOUCHAL, «Les bustes reliquaires et la sculpture», Gazette des Beaux Arts, 7, 1966, pp. 205-216, p. 215). En étant reléguée au rang d'artisanat, l'orfèvrerie perd l'importance qu'elle avait dans la société médiévale et surtout son rôle important dans la pratique cultuelle. Progressivement, elle va être intégrée comme œuvre précieuse dans les collections, nouveau passe-temps à la mode. Dans les trésors ecclésiaux, l'orfèvrerie était utilisée dans le montage des reliques, car la valeur matérielle augmentait l'aura cultuelle. Par contre, dans l'art privé des cours, les reliquaires deviennent des exceptions et témoignent désormais d'une grande virtuosité technique. L'ancien reliquaire se transforme en nouveau joyau. L'orfèvrerie perd sa forte fonction cultuelle d'origine.

L'étude de l'orfèvrerie médiévale ne peut se faire uniquement à travers une étude stylistique ou formelle mais doit prendre en compte la fonction de l'objet qui fréquemment le defini véritablement.

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